EVA CIRCÉ-CÔTÉ
1871-1949
Journaliste, poète, dramturge, militante féministe mais aussi bibliothécaire, nous devons à Eva Circé-Côté la création de la première bibliothèque publique de Montréal. Dès un très jeune âge, elle démontre un grand manque d’intérêt pour les tâches de la vie ménagère traditionnellement attribuées aux femmes à l’époque. Grande femme de lettre, elle écrit pratiquement toute sa vie, allant même jusqu’à utiliser des pseudonymes afin de critiquer et faire avancer la cause de l’éducation, de l’alphabétisation et de l’émancipation des femmes sans mettre en péril les diverses positions importantes qu’elle occupera au cours de sa vie. Elle fonde également plusieurs journaux et se battra pour stopper l’ingérence du clergé dans la sélection du matériel disponible dans les bibliothèques. Elle soulève une fois de plus l’ire du clergé en fondant et en dirigeant le Lycée des jeunes filles, un établissement d’enseignement à vocation laïque qui offre une éducation moderne aux jeunes filles de l’époque, qui n’ont pour la plupart d'accès à de l’enseignement teinté de biais religieux. Pionnière, femme de tête et révolutionnaire, Eva Circé-Côté se bat jusqu’à son dernier souffle pour les causes qui lui tiennent à coeur, faisant fi des moeurs de l’époque et inspirant toute une génération de femmes à faire tomber les barrières en prenant leur juste place dans la société québécoise.